vendredi 2 mars 2012

29/02/2012 Compte rendu fédération parents d’élèves (PEEP)

Présent au Conseil d'Administration depuis plusieurs années, je ne peux que constater la dégradation et les amputations qui sont faites au lycée Emile Duclaux et à mon sens décalées par rapport aux efforts qui ont été et sont demandés dans le cadre de la réforme de l'état.
La contribution de Duclaux et hors de proportion comparée aux autres établissements du département et ce depuis plusieurs années.
Il y a à mes yeux injustice.
Tout ce qui est considéré comme option rare est en voie de disparition, grec (à la rentrée prochaine alors qu'il y a 28 élèves en grec à Jules Ferry et regroupement des classes de 1ere et terminales dans la matière), italien (l'année dernière, même si un professeur est toujours présent cette année le poste a été rendu) on ne sait pas combien de temps nous garderons cette option, bientôt latin (on commence à regrouper les classes et les niveaux (débutants et confirmés)), sous peu allemand (idem) pour les options langues. Il en est de même de l'option science économique approfondie en terminale (option qui elle est par contre maintenue au Lycée Jean Monnet, lycée d'enseignement technique et technologique et qui maintient des classes de 1ere et Terminales ES (enseignement général en concurrence avec Duclaux). (Cette option est l'option pour préparer sciences po ou les écoles de journalisme)
L'ensemble Jean Monnet Mermoz voit sa dotation horaire augmenter pour la rentrée 2012/2013 (environ 45 h ) et rend 1 poste dans le cadre de la réforme alors que Duclaux rend 6 postes et 136 heures. (les enseignants indiquent qu'à l’échelle de l’académie, cela représente presque 20% des suppressions de postes en lycée général et technologique.)
Quant aux autres options, elles sont pour certaines fortement compromises.
Pour ce qui concerne les aspects expérimentaux du lycée tel que le sismographe ("projet sismo" le lycée E. Duclaux va relayer et analyser les relevés effectués sur Mars par le sismographe qui vient d'y atterrir) et le maillage qu'il représente, tout ceci est remise en cause par la dotation horaire globale qui ne prévoit rien pour cet aspect innovant et orienté pédagogie du lycée (pas de prise en compte des spécificité des établissements, l'affectation des horaires dotés est effectuée sur les matières essentielles).

Je ne peux aussi que constater l'augmentation des effectifs dans les classes (35 désormais) et les jongleries effectuées au niveau de la répartition des heures professorale en dédoublage... on est obligé de raisonner désormais en multi-divisons qui conduisent à des regroupement en tronc commun.

Je confirme donc que :
Une classe de seconde et trois classes de terminales disparaissent (en deux ans, le lycée est passés de 25 à 18 classes de plus en plus surchargées)
(on voudrait envoyer un message aux parents pour les inquiéter et leur dire ne mettez pas vos enfants dans cet établissement, on ne ferait pas mieux),
le lycée rend 136 heures et 5 postes pleins, plus des demi postes.
des options sont fermées (danse et grec à la rentrée), (option danse que l'on nous a imposé l'année dernière pour renforcer la cohérence artistique de l'établissement, respecter la cohérence avec l'ouverture des CHAD classes horaires aménagés Danse au Collège Jeanne de la Treilhe. Cette option a été ouverte avec promesse d'obtention des moyens horaires sur la DGH dotation Globale Horaire auprès du rectorat, moyens qui n'ont jamais été affectés au Lycée.)
d’autres options sont réduites (un tiers du volume horaire de certaines options : musique, théâtre, arts plastiques, lettres classiques) afin de les maintenir et les préserver plutôt que d'en supprimer certaines. Options pour lesquelles Emile Duclaux est connu et reconnu.
Un enseignement d'exploration est perdu ( arts du spectacle).
Des dédoublements à priori nécessaires sont supprimés par manque de moyen! Le soutien est quasi inexistant et très ciblé (en fonction des filières Maths et Physique exclusivement pour les Tles S, Français Maths pour les secondes,...)
Les effectifs ne diminuent pas; en conséquence des classes de terminale à plus de 37 élèves sont à prévoir! (avec les redoublants)

L'affectation des élèves sur les établissement s'effectue en plus des conseillers d'orientation, par l'Inspection d'Académie, qui ensuite indique que nos effectifs sont en baisse et s'abrite derrière la déprise démographique.
(l'année dernière les élèves de Mur de Barrez étaient refusés d'entrer à Duclaux et étaient dirigés sur Saint Flour dans une seconde ouverte spécialement alors que l'on en avait fermé dans le même temps deux à Duclaux. Bilan de l'opération, 14 élèves dans la seconde ouverte, les élèves de Mur étant parti à Rodez et surcharge dans les secondes de Duclaux avec des départs d'élèves en cours d'année pour le privé. Même cas de figure pour Mauriac, ou on les renvoyait les élèves sur Mauriac.
En contradiction avec les directives ministérielles l'Inspecteur d'Académie refait la carte scolaire.

Il faut aussi avouer que du fait du très faible engagement des parents, nous sommes supposé être représentés dans certaines commissions (appel d'affectation par exemple, etc...)
C'est à chaque fois des demi journées entière de bénévolat, en 2010 je les avais toutes faites (11 demi journées). Nous n'étions quasi pas présents l'année dernière.

Je sais qu'un bon nombre de parents s'inquiètent de ce mouvement de grève qui est prévu sur la semaine.
J'ai eu Mr Lallemand délégué des professeurs ce matin, je lui ai dit notre soutien, mais je lui ai aussi demandé pour que le soutient des parents soit fort pour la défense du Lycée, de veiller à ce que les programmes et les enseignements ne soient pas pénalisés et ce pour toutes les classes 2ndes, 1eres qui ont le Bac de français et d'histoire géo et les terminales pour le Bac. Libre à eux de choisir des moyens d'action en conséquence qui ne pénalisent pas nos enfants.

Je dois faire le point demain entre autre avec la direction de l'établissement.

Nous avons rencontré ce soir, Mme Sophie Vidal et moi même le Directeur de Cabinet du Préfet pour l'informer de la situation grave et envisager des propositions de sortie de crise.
Les personnels du Lycée étaient reçus dans le même temps par l'Inspecteur d'Académie, ils avaient été reçu hier par le secrétaire général de l'Inspection d'Académie sans résultat.

J'avais rencontré, il y a 15 jours, le samedi de la sortie des vacances de février Vincent Descoeur député, pour le tenir informé de la situation et lui demander d'agir en particulier dans le cadre d'un respect de l'aménagement du territoire au plus haut niveau comme ses homologues l'ont fait dans d'autres circonstances. Il s'est abstenu lors du votre du budget à l'assemblée avec pour motif l'aménagement du territoire.

J'ai été désigné par le préfet (sur proposition de la PEEP) à la CDEN Commission Départementale de l’Éducation Nationale (cela ne traite normalement que des collèges et de la carte scolaire). Lors de la dernière CDEN, j'ai attiré le regard de l’État sur la cohérence des options proposées en Collège et celles proposées en Lycée dans le Département et leur continuité. J'ai aussi demandé que l’État définisse et nous fasse connaitre pour un territoire rural, les options et choix minimaux que doit offrir l’Éducation Nationale (collège et lycées) pour respecter l'égalité des chances de nos enfants entre ville et "campagne".
Car comme il y a diminution de la DGH Dotation Globale Horaire pour chaque établissement dans le cadre de la réduction des dépenses de l'Etat, les Collèges suppriment en premier lieu les options rares ou considérées comme accessoires et qui sont souvent des options d'enseignement général (option euro anglais espagnol ou allemand; latin, grec, langue rare (pour notre département) : italien, on ne parle pas de Russe ou de chinois ou japonais. Ce qui se répercute sur le lycée d'enseignement général qu'est Emile Duclaux, mai crée surtout des distorsions éducatives territoriales et donc supprimé l'équité et des chances de réussite pour nos enfants. Ce qui à terme posera les parents qui le peuvent à aller s'installer proche des villes offrant tous les choix et accélèrera la déprise démographique dans notre département et les départements ruraux.

On célèbre un chirurgien émérite ces jours à Aurillac, le Professeur Henri Mondor, ancien élève de Emile Duclaux et l'on s’enorgueillit de son "humanité" dans le sens humanisme, il avait appris le latin, le grec et le dessin au Lycée. Ce Lycée pourra t-il encore dans les années avenir former des "humanistes"?
Jean-Philippe SAUNAL

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