mercredi 1 février 2012

Le syndicat national des personnels de direction de l’éducation nationale dresse un état des lieux de la situation dans les lycées.

Comité technique spécial départemental du Cantal 30 janvier 2012 Résumé des interventions du représentant UNSA / SNPDEN DGH dans les lycées. Bien que cette question ne soit pas à l’ordre du jour, le CTSD ne peut ignorer la situation de la rentrée 2012 dans les lycées. Concernant le lycée de Mauriac, même si une solution se dessine dans le secteur de l’eau, la fermeture du secteur tertiaire et de la troisième DP6 posent nombre de questions notamment en ce qui concerne l’aménagement du territoire et le devenir des élèves les plus fragiles. Un commentaire est demandé à monsieur l’Inspecteur d’Académie au sujet de ce que monsieur Marleix qualifie de « stupidité administrative ». Plus généralement, les lycées du Cantal subissent une lourde diminution de leur DGH. Ainsi, le lycée Emile Duclaux devra sans doute fermer autant de postes que l’an passé. Désormais, la priorité du rectorat porte sur les enseignements obligatoires. Le financement des options facultatives et ateliers de pratiques artistiques est forfaitairement incluse dans la DGH. C’est nettement insuffisant puisqu’il faudrait, par exemple en 1ère littéraire, répartir la dotation d’1,5h par division afin d’assurer 5h de théâtre et 5h d’arts plastiques, sans compter les autres options de langues vivantes et anciennes. La politique actuelle vise à réduire l’offre des enseignements obligatoires en série littéraire car trop coûteux pour peu d’élèves accueillis. Pourtant l’objectif national est de développer cette série pour lutter contre l’hégémonie des sciences. A cette situation, il faut ajouter la réforme du lycée qui arrive en terminale à la rentrée de septembre, avec les multidivisions à 35 élèves qui n’arrangeront pas les conditions de travail. Pour les lycées professionnels, le maintien des structures se base uniquement sur les voeux n°1 des demandes de l’année précédente. L’effet est dévastateur et peut entrainer comme à la SEP de Mermoz une baisse substantielle des moyens et la perte d’un poste. DGH dans les collèges Si La dotation de cette année permet de financer l’ouverture de divisions supplémentaires, les DGH ont toutes, à structure identique, diminué par rapport à l’an passé. En réalité, les moyens accordés pour les options de langue (latin, occitan), les sections sportives et autres dispositifs sont partout en baisse. L’administration explique que l’établissement doit profiter de son autonomie pour effectuer des choix dans l’offre de formation proposée. Cependant, pour exercer cette autonomie, encore faut-il en avoir les moyens. En effet, une fois appliqués les textes règlementant les horaires officiels, les établissements n’ont plus qu’une marge de manoeuvre très contrainte. Ils sont dans l’obligation de réduire, voire de fermer, certains dispositifs ou options pour pouvoir, par exemple, dégager des ressources permettant d’alléger les groupes d’élèves en sciences et en technologie. Il n’est, désormais, plus question de promouvoir des spécificités des établissements comme les classes à horaires aménagés ou les sections sportives. Et personne n’ose imaginer trouver des moyens afin d’honorer les contrats d’objectifs. A l’heure où l’administration incite à la recherche d’alternative pédagogique, les personnels de direction en sont à espérer pouvoir appliquer les horaires officiels. Les difficultés rencontrées pour répartir une DGH inappropriée ne résultent pas uniquement du choix de maintenir ou de fermer telle ou telle option. Elles sont les conséquences d’une volonté de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, politique, dont les établissements ne doivent pas être tenus pour responsables. Un appel à la grève et à des actions a été lancé pour le mardi 31 janvier. Les personnels de direction savent, qu’en tant que fonctionnaires d’Etat, ils doivent appliquer les directives d’un gouvernement qui est l’émanation des résultats d’élections démocratiques. Cependant ils refusent de servir de caution morale par rapport aux décisions prises par ce gouvernement. Par conséquent, l’obligation de réserve qu’ils doivent observer ne peut en aucun cas être assimilée à une approbation de la politique de retrait des moyens mise en oeuvre au niveau national et déclinée dans le département.

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